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que de changements (en partie grâce à des donateurs japonais) !
C'est donc depuis mars 1993 que l'Olivier du Monde s'associe étroitement à toutes les activités des Amis des Enfants de la Rue. Le but de notre association est d'aider l'association jumelée des AER. Depuis cinq ans, nous sommes passerelle, lien entre notre monde et celui de nos amis au Viet Nam.
De 1993 à maintenant les AER soutiennent plusieurs centres, plusieurs activités, des centres autour d'HoChiMinh Ville:
* L'Olivier du Monde a transmis aux Amis des Enfants de la Rue des dons et parrainages/soutien. Elle a transmis aussi aux parrains des lettres parfois accompagnées de photos. Elle continue à prendre contact avec d'autres organismes humanitaires dans le but d'approfondir son soutien aux enfants déshérités au Viet Nam. Elle a aidé à la venue en France d'un des responsables des AER, en vue d'un échange et d'un partage des activités des AER. Le fond récolté pour cette visite est totalement indépendant de celui des parrainages.
Le Centre de Binh Trieu (en photo) reçoit une autorisation officielle d'ouverture accordée par les autorités sociales d'HoChiMinh Ville pour deux programmes
1) un pensionnat de 10 fillettes et 2 garçons, ainsi que 4 garçons de 18 à 26 ans qui sont en train d'apprendre un métier.
2) 45 enfants répartis en 5 classes (la classe a lieu après une rude journée, car beaucoup mendient ou ramassent des sacs plastiques, ou vendent des chewing-gum dans la rue).
Les A.E.R. ont le projet de construire une nouvelle maison sur ce terrain pour recevoir les filles (maison de 11x13m). Il manque 25 000Francs pour cette construction.
Un diplôme d'honneur est décerné en faveur des AER par le Service du Travail et des Invalides et des Affaires sociales, accompagné d'une récompense de 300 000 dongs pour le centre de Binh Trieu.
* Début juillet, Thomas Tran Van Soi était arrêté par les autorités vietnamiennes, tous ses collaborateurs et amis du monde entier étaient extrêmement choqués; il était soupçonné d'aide illicite à l'adoption. Après 5 mois d'incarcération extrêmement difficile, il était libéré et obtenait une sorte de certificat « d'innocence», «la gravité des faits qui lui était reprochés ne nécessitait pas/plus l'emprisonnement». L'Olivier du Monde recevait quant à elle de nombreuses lettres de soutien.
* 28 parrains ont aidé régulièrement leurs filleuls, il y a une cinquantaine d'enfants parrainés, les dons qui ne sont pas attribués à un enfant en particulier permettent aux responsables des AER de pouvoir soutenir dans leurs études les enfants qui ne reçoivent plus de dons de leurs anciens parrains A ces enfants parrainés s'ajoutent tous ceux qui ont croisé un jour le chemin des Amis des Enfants de la Rue et qui viennent régulièrement donner de leurs nouvelles (par exemple les enfants du premier localité d'accueil de Tan Dinh). Les cinq localités d'accueil autour d'HoChiMinh ville : de Le Minh Xuan, Binh Trieu, Thu Thiem, Pham Van Hai, Binh Hung scolarisent, nourrissent (parfois pour le repas de midi, parfois pour les deux repas) à peu près cinq cents enfants.
* Quelques donateurs très utiles soutiennent donc l'ensemble des localités d'accueil.
* Enfin, nous avons reçu des dons de différents organismes. Le Rotary Club de Tulle, les prisonniers de la Maison d'Arrêt de Nanterre, qui, seuls ou soutenus par l'aumônerie de la prison, ainsi que par les autres intervenants chrétiens, ont voulu participer à notre Ïuvre.
Qu'il nous soit permis ici de transmettre la lettre des deux co-présidents de l'Association au Viet Nam aux détenus :
Mes chers frères,
Qu'il me soit permis de vous appeler par le mot "frères" car je ne trouve pas un autre mot qui exprime ce que je ressens en vous écrivant cette lettre.
Monsieur Daniel Lance, président de l'Olivier du Monde, et notre inestimable ami, vient de nous informer de votre don destiné aux enfants de la rue. Ce geste de sollicitude nous a profondément touchés. Nous avons toujours su que ceux qui ont souffert compatissent mieux que quiconque au malheur d'autrui, mais votre aide va plus loin que la compassion ; elle est le symbole paradoxal du don des "démunis de liberté" pour permettre aux "démunis de moyens" de pouvoir vivre libre.
La somme versée est assez importante, vu le moyen actuel dont vous disposez, mais ce qui est incommensurable c'est le geste de solidarité humaine que plus d'un a cru inexistant dans les lieux de détention.
Nous tâcherons d'utiliser cette somme d'argent dans un programme spécifique (peut-être, pour aider nos enfants de la rue détenus et maltraités).
De toute façon, votre geste est tellement sublime, mes frères, que les paroles de remerciements deviennent triviales...
Au nom des enfants de la rue, nous vous soumettons notre admiration pour cette merveilleuse initiative de chaleur humaine.
* Transport d'un fauteuil roulant pour un jeune enfant handicapé.
* Création amicale d'un page Web pour l'Association par Jacques Philibert (allez visiter son site!).
Pour l'année 1995, l'association L'Olivier du Monde s'est occupée de parrainages et de dons et formation de travailleurs sociaux (une cinquantaine par an).
En janvier 1995, Thomas, un des membres des A.E.R., donnait une maison à mère Teresa pour qu'elle puisse aider au Viet Nam (les soeurs de la congrégation de Charité y ont habité, puis ont quitté la maison, environ un an après en avoir pris possession);
Pour l'année 1994, l'association L'Olivier du Monde s'est occupée de parrainages, de dons et formation de travailleurs sociaux.
Le 9 novembre 1994, L'Olivier du Monde recevait un don de la part de Mondo Unito pour les Amis des Enfants de la Rue ,somme qui a permis d'offrir des bourses à une cinquantaine d'éducateurs sociaux, de soutenir des centres, pour les années 94, 95 et 96.
L'association a aussi soutenu le groupe musical Dong Noi, Ecole de musique pour les orphelins, 2/1c rue cao Thang, Q.3, Hochiminh ville), s'occupant d'une école de musique pour les orphelins au VietNam.
Pour l'année 1993, l'association L'Olivier du Monde s'est occupée de parrainages et de dons. Voici un extrait de notre premier bulletin:
S'il vous accueille, c'est d'un sourire, vous remerciant de lui rendre visite, minimisant son travail quotidien et cachant d'un rire l'embarras d'un compliment que vous pourriez lui faire. Cet homme c'est Thomas :
« C'est auprès des pauvres, des humbles, des déshérités qu'est ma place. »
C'est à HoChiMinVille, l'ancien Saigon, au Vietnam, juste derrière un bidonville que frère Thomas travaille. Il dirige un lieu, le centre de valorisation de Tan Dinh, qui reçoit 17 internes, des orphelins, 31 demi-pensionnaires, analphabètes ; tous bénéficient ainsi d'une formation et de repas gratuits. Depuis la création de ce centre, en 1991, 143 enfants, souffrant de malnutrition, ont pu être soignés.
Ecrire sur Thomas, c'est raconter des vies d'enfants. Il les connaît tous et décrit avec précision leurs parcours, leurs besoins :
« Les enfants ont trois nécessités primordiales : manger tout d'abord, recevoir une éducation et être aimés surtout. »
Dans ce pays où la misère est si grande ce « manger d'abord » tombe comme un couperet.
« Les enfants arrivent au centre souvent après avoir rencontré des éducateurs, souvent aussi ils mendiaient en haillons, sales, au grand marché central de Tan Dinh et dormaient à même le sol, dans la rue. Certains ont fui des parents alcooliques, violents, séparés. D'autres ont eu peur de rentrer chez eux après avoir commis quelques bêtises d'enfants ; par exemple nous avons un enfant qui, comme beaucoup, vendait des billets de loterie au marché, il a joué l'argent de la vente des billets et a tout perdu, il a fui son domicile de peur d'être battu. Les enfants errent dans la rue. Ce sont deux enfants ramassant pour une misère des sacs de plastique pour les revendre à la décharge municipale, c'est une petite mangeant seule dans la rue un bol de riz. Ces enfants de la rue mettent longtemps avant d'être en confiance, il faut leur laisser le temps, six mois, voire plus. Au début, ils s'inventent souvent une autre vie, puis, petit à petit, ils prennent de l'assurance entourés de l'affection des éducateurs et confient leur vérité, leur vie. Au centre, on leur apprend à être indépendants, à acquérir un métier. »
L'histoire de Thi est significative :
« Thi, ça veut dire petit. Ce garçon a cinq ans. Il dormait sur le marché, à moitié nu. Quand on lui a demandé son prénom, il n'a pas pu nous répondre. Il ne le connaissait pas, comme si toute sa vie jusqu'à présent n'existait pas. »
Une vie qui n'est pas nommée, vie raillée dès le départ.
Pour Thomas, un mot caractérise le parcours de ces enfants « le manque » ; manque de nourriture, d'éducation, de références, etc...
1, rue de Mirbel 75005 PARIS |